Qu’en est-il des indices boursiers après l’inflation ?

Qu’en est-il des indices boursiers après l’inflation ?

L’inflation a été l’un des acteurs majeurs de l’économie mondiale ces dernières années. Des pics post-pandémiques aux efforts des banques centrales pour la contenir, ses effets se sont fait sentir dans tous les secteurs, en particulier sur les marchés boursiers.

À l’approche de 2025, de nombreux investisseurs se demandent ce qui attend les indices boursiers après cette période inflationniste. Reviendront-ils aux niveaux de croissance d’avant la pandémie ? Continueront-ils à faire preuve de volatilité ? Est-ce le bon moment pour entrer sur le marché ou vaut-il mieux attendre ?

Dans cet article, nous analysons les performances historiques des indices qui suivent les cycles inflationnistes, évaluons les tendances macroéconomiques actuelles et donnons des pistes pour interpréter l’ avenir d’indices tels que l’IBEX 35, le S&P 500 ou le DAX allemand.


L’impact de l’inflation sur les indices boursiers

L’inflation n’est pas étrangère aux performances des marchés boursiers. En fait, ses effets peuvent être profonds et souvent contradictoires. À court terme, une inflation élevée génère :

  • Augmentation des taux d’intérêt par les banques centrales.
  • Réduction de la consommation et des investissements des entreprises.
  • L’attrait moindre des actions par rapport aux obligations et aux titres à revenu fixe.

Tout cela tend à affecter négativement les indices, en particulier ceux composés d’entreprises à fort effet de levier, à marges étroites ou fortement dépendantes de la consommation intérieure.

Toutefois, à moyen et long terme, certains secteurs peuvent en bénéficier : les entreprises du secteur de l’énergie, des matières premières, des infrastructures ou de la technologie qui disposent d’un pouvoir de fixation des prix ont tendance à mieux résister, voire à prospérer, dans des environnements inflationnistes.


Que s’est-il passé dans le passé ? Comportement historique après l’inflation

Pour comprendre ce qui nous attend, il est utile de regarder ce qui s’est déjà passé. Il existe plusieurs exemples dans l’histoire récente :

  • Années 1970 : après la crise pétrolière et l’inflation galopante, les marchés ont connu plusieurs années de baisse ou de stagnation. Le Dow Jones, par exemple, a mis plus de dix ans à retrouver son niveau réel (corrigé de l’inflation).
  • Crise financière de 2008 : bien qu’elle ne soit pas d’origine inflationniste, la relance qui s’en est suivie a généré un cycle de croissance soutenue des taux, alimenté par les taux bas et la liquidité.
  • Période post-COVID : la reprise des indices a d’abord été forte, mais le retour de l’inflation en 2021-2022 a généré des corrections importantes en 2022 et une forte volatilité en 2023-2024.

Dans l’ensemble, la tendance est claire : après une phase d’ajustement, les indices ont tendance à reprendre de la vigueur, mais pas tous au même rythme ni avec la même intensité.


Prévisions macroéconomiques pour 2025

Actuellement, les grandes organisations internationales prévoient un ralentissement progressif de l’inflation en Europe et aux États-Unis, ainsi qu’une stabilisation des taux d’intérêt à des niveaux encore modérés.

Cela implique trois scénarios possibles :

  1. Stabilité et croissance modérée : les banques centrales évitent de nouvelles hausses de taux et les entreprises ajustent leurs structures, ce qui entraîne une réévaluation progressive des indices. C’est le scénario de base de nombreux analystes pour 2025.
  2. Rebond cyclique : les secteurs pénalisés pendant les années d’inflation (tels que la technologie, la consommation et l’immobilier) pourraient être à l’origine d’un nouveau rallye boursier.
  3. Nouvelle tension inflationniste : en cas de reprise de la consommation ou de choc externe (énergétique, géopolitique), l’inflation pourrait repartir à la hausse, entraînant de nouvelles corrections des marchés.

Quels sont les secteurs et les régions qui devraient être en tête ?

Parmi les indices présentant les meilleures projections dans un environnement post-inflationniste figurent les suivants :

  • S&P 500 (US) : le poids important du secteur technologique et la résilience de son économie continuent d’attirer les investisseurs.
  • EuroStoxx 50 : Les réformes structurelles dans la zone euro pourraient stimuler les entreprises industrielles, énergétiques et financières.
  • Indices émergents : en particulier en Asie, où l’inflation a été plus modérée et où la croissance reste active.

En termes de secteurs, les prévisions les plus optimistes se concentrent sur :

  • Technologie d’automatisation et IA.
  • Infrastructures et énergie verte.
  • Produits pharmaceutiques et santé.
  • La construction et l’immobilier adaptés à la transition énergétique.

Que peuvent faire les investisseurs ?

Face à l’incertitude, il est important de maintenir une stratégie flexible et bien informée. Quelques conseils clés :

  • Diversifier les régions, les secteurs et les actifs.
  • Examiner les portefeuilles et ajuster l’exposition aux actions en fonction de votre profil de risque.
  • Étudier les contrats à terme sur indices comme outil d’anticipation des mouvements du marché.
  • Ne vous laissez pas emporter par des paniques passagères : les cycles boursiers sont inévitables, mais à long terme, les marchés ont tendance à croître.

Conclusion

L’inflation a ébranlé les fondements du marché ces dernières années, mais elle a aussi ouvert de nouvelles opportunités. Avec la modération de l’inflation et la stabilisation des taux, 2025 pourrait être une année clé pour la résurgence des indices boursiers.

Comme toujours, la clé est d’être informé, d’analyser les tendances et de prendre des décisions stratégiques. L’ avenir des indices n’est pas écrit, mais il peut être anticipé avec les bons outils.